Il avait été annoncé en avril 2012 comme imminent. Son nom de l'époque, Fonds de modernisation des entreprises ferroviaires, traduisait la volonté de s'inspirer des bonnes pratiques de l'automobile. Il voit enfin le jour sous l'appellation Croissance Rail. Doté de 40 millions d'euros et abondé par la SNCF, la RATP, Alstom, Bombardier et la Banque publique d'investissement (Bpifrance), il a pour mission d'investir en tant qu'actionnaire minoritaire des tickets de 1 à 4 millions d'euros dans des PME prometteuses. L'objectif n'est pas de venir au secours d'entreprises en difficulté mais de soutenir la filière et d'aider à chasser en meute à l'export. Éric Tassilly, le président du groupement des équipementiers de la Fédération des industries ferroviaires, apprécie «un dispositif d'aide plus lisible avec des règles d'éligibilité claire», qui pourra faciliter «la fusion ou les acquisitions d'entreprises pour faire émerger les ETI dont manque le rail français ». Autres cibles: les acteurs critiques pour la filière, qui sont vulnérables par leur petite taille, à l'image des fournisseurs d'éléments intérieurs.

MANUEL MORAGUES